- Général Yann Bahezre de Lanlay -

Né le 24 novembre 1918.

06 octobre 1938 : Engagé volontaire, au 131° Régiment d'Infanterie.
17 septembre 1939 : nommé Sergent.
24 février 1940 : nommé Sergent-chef à 21 ans.

1939-1940 : Campagne de France.
A 21 ans il remplace son chef de section mort au combat.
Fait prisonnier, il s'évade en neutralisant la sentinelle qui le gardait.
En septembre 1940 il est affecté au 150°RI prés d'Agen.
Mis en congé d'armistice en 1943.

1943-1944 : Résistance.
En 1943 il rejoint l'Organisation de la Résistance de l'Armée (O.R.A) qui parallèlement aux Chantiers de jeunesse organise des coups de mains, réceptionne des parachutages et prépare le maquis.
Le 6 juin 1944 : après l'ordre de mobilisation radiophonique, il rejoint le maquis comme chef de section.
En juillet 1944 : libération du Cantal. Il prend le Barrage de Sarrans où il fait 117 prisonniers allemands.
En août 1944 : il est nommé Sous-Lieutenant FFI.
En septembre, il participe à la libération d'Autun après la périlleuse reconnaissance du tunnel du Lioran, un de ses faits d'armes les plus dignes d'éloges.
Après le départ du Commandant DIDIER et du personnel du barrage de l'Aigle rappelés sur les chantiers pour y reprendre les travaux, les éléments du Barrage de l'Aigle sont fondus avec d'autres éléments du
Corps Franc Pommiès (CFP) et répartis dans la 5e compagnie et dans l'équipe de destruction du Bataillon de LAUWE.

21 octobre 1944 : Quand le CFP devient régiment, après une période de repos et d'organisation, les éléments du BARRAGE sont affectés à la 6e Compagnie du 2e Bataillon, sous les ordres du Cdt de CARRERE et le capitaine de MAUPEOU, son adjoint .

Du 21 au 25 novembre 1944 : Yann de Lanlay se bat dans les Vosges (Travexin, Ramonchamp, le Thillot).

Les 26 et 29 novembre 1944 : Le bataillon enlève LA HUTTE et le PLAIN DU REPOS. Puis il participe à la prise des PETIT DRUMONT et GRAND DRUMONT et le HASENKOPF. Les pertes sont sévères. Parmi les blessés graves se trouvent le Cdt de CARRERE et le Cap. MAUPÉOU. le commandement du bataillon est remis au Cap. VIARD.
1er décembre 1944 : Son unité atteint la vallée de la THUR et pénètre dans Krüth où le CFP passera l'hiver.

- Le 4 Février 1945 : Le bataillon atteint LINTHAL après un raid de 14 heures dans la neige souvent jusqu'à la ceinture. La poche de COLMAR est libérée.

Le 23 février 1944 : cette unité est regroupée avec les autres du CFP et remplace le 7e RTA dont il récupère une partie des cadres et l'armement.

Le CFP étant devenu 49RI, avec sa compagnie YanN de LANLAY franchit le Rhin à Spire le 2 avril 1945 en tête de l'armée de Lattre avec pour objectif Stuttgart.
En mai, par une brillante manoeuvre il s'empare de Cleebronn, village ardemment défendu, interdisant la route de Stuttgart où il pénétre le 21 avril 1945.

Le 8 mai 1945, il est à STUTTGART avec l'ensemble du régiment qui va occuper cette ville jusqu'à la relève par les Américains.

Le 18 juin 1945, il participe au défilé de la victoire à Paris. Avec son régiment, il est retenu pour le défilé interallié à Berlin le  7 septembre 1945.

Le 25 septembre 1945, il est nommé Lieutenant et participe à l'occupation de l'Allemagne.



Ses valeurs de chef de guerre lui valent, en plus de quatre citations, d'être nommé chevalier de la légion d'Honneur alors qu'il n'est que Lieutenant.

1946-1952 : En 1946, il est affecté à l'ESMIA de Coëtquidan sans savoir s'il y sera élève ou instructeur. Il y commandera finalement une Compagnie.
En octobre 1949, il rejoint le 19°Bataillon de Chasseurs à Pied où il prend le commandement d'une Compagnie de combat et y est nommé Capitaine en 1951.

1952-1954 : Automne 1952,arrivé en Indochine il prend le commandement de la 4°Compagnie du 7° Régiment de Tirailleurs Algériens (7°RTA) dix jours après il la mène au combat. Là, à Chang-Mong dans un combat au corps à corps où il est blessé par grenade,sa maîtrise de la situation et son sang-froid sont encore reconnus.

Après deux ans en Indochine, blessé une fois, cité quatre fois, Yann de Lanlay est promu officier dans l'ordre de la Légion d'Honneur.

1955-1960 :  Au retour d'Indochine il est affecté à l'Etat Major de la 1°DB. En 1957, il part au Maroc, au Commandement Supérieur Interarmées. En 1958, il est promu Chef de Bataillon et rentre à l'Ecole Supérieur de Guerre.

1960-1962 : En Algérie en 1960, chef de cabinet du Général Gouraud il demande à quitter l'Etat Major pour commander. Il prend le commandement du 11°Bataillon de Tirailleurs Algériens. Là, son Bataillon rétablit l'ordre dans sa région et est même utilisé pour rétablir l'ordre dans les secteurs voisins. Tous ses hommes sont Algériens. A l'heure des choix, pour éviter une aggravation de la situation, le commandant de LANLAY coupa tout lien avec l'arrière et partit avec ses hommes dans le djebel pour, selon son expression, « casser du fellagha ». Il quitte l'Algérie le 31 décembre 1962.

Ses services lui vaudront d'être cité deux fois et de devenir commandeur de
la Légion d'Honneur.

1963-1978 : En 1964, il est promu Lieutenant-Colonel, il est à l'Etat Major de 3° Région Militaire.
De juin 1966 à juillet 1968 : il commande le 117° Régiment d'Infanterie à Rennes.
En 1967 : il est promu Colonel.

De 1968 à 1973 : il est en Etat Major à Paris. Il est nommé Général de Brigade le 1er décembre 1972. Commande la 32° Division Militaire dès septembre 1973.

En 1975 : il est chef de cabinet du général CEMAT (le Général Lagarde) et est nommé Général de Division le 1er novembre 1976.

Le 24 octobre 1978 : après quarante années au service de la France le Général Yann Bahezre de Lanlay quitte le service actif.

Décédé le 21 juin 1991.

En tant que parrain il fut guide et conseillé des élèves de la promotion Général Laurier (1978-1979) de l'Ecole Militaire Interarmes.

 

 

 


Les cadres du barrage de l'Aigle,
Yann est le 2 eme à gauche sur la photo

 


Décoré par Pommiès
à Stuttgart

 

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© Yves Salmon-2006
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